2019/2022 • 35’ • N&B • DCP
Avec João Victor Velame
Image, montage : Arnold Pasquier
Prises de sons en Italie : Benjamin Bober, Arnold Pasquier​​​​​​​​​​​​​​
Le film propose une promenade architecturale dans le centre historique de Salvador de Bahia, au Brésil, sur les traces de l’architecte italo-brésilienne Lina Bo Bardi. À la fin des années 1980, celle-ci entreprend un vaste projet de réhabilitation des espaces publics et de restauration de plusieurs bâtiments.
The film takes the viewer on an architectural journey through the historic center of Salvador de Bahia, Brazil, following in the footsteps of Italian-Brazilian architect Lina Bo Bardi. In the late 1980s, she undertook an extensive project to rehabilitate public spaces and restore several buildings.
Bande-Annonce L'amour moderne [solitude]
L'amour moderne [solitude] (film)
Tourné à Salvador, Bahia, Brésil, en avril, septembre 2019 & en janvier 2022, dans des architectures de Lina Bo Bardi et à Pozzuoli, Italie, en aout 2019
• Plano de Recuperação du Centro histórico da Bahia, 1986
• Belvedere da Sé, 1986
• Projeto Barroquinha, 1986
• Casa do Benin na Bahia, 1987
• Ladeira da Misericórdia, 1987
• Casa do Olodum, 1988
• Solar do Unhão, 1959
Lina Bo Bardi, Marcelo Carvalho Ferraz, Marcelo Suzuki, architectes collaborateurs.​​​​​​​
Après une première intervention remarquée à Salvador en 1959, avec la réhabilitation d’une ancienne manufacture de canne à sucre du XVIe siècle en musée d’art populaire (Solar do Unhão), l’architecte italo-brésilienne Lina Bo Bardi (1914-1992) est invitée en 1986 par le maire Mário Kértesz à étudier le plan du centre historique de la ville.
Accompagnée de ses collaborateurs Marcelo Ferraz, Marcelo Suzuki et de l’architecte João Filgueiras Lima, dit Lelé, elle développe pour le quartier du Pelourinho — alors en état de dégradation extrême, tant sur le plan physique que social et symbolique — une proposition visant à remédier à ce qu’elle qualifie elle-même de « séisme volontaire ».
Lina Bo Bardi propose de restaurer les bâtiments pour des usages résidentiels, commerciaux et institutionnels, tout en réhabilitant les espaces publics existants. Pour elle, il s’agit de préserver le centre historique en tant que lieu vivant, imprégné d’histoire et de culture, et non de le figer en un décor artificiel destiné au tourisme.
Les interventions se déploient sur plusieurs sites emblématiques du centre historique de Salvador, tels que le Pelourinho, la place de la Cathédrale Sé et la place Castro Alves. Au gré des usages, des fermetures et des réouvertures, ces lieux ont subi des transformations marginales (Casa do Benin na Bahia) ou radicales (Belvedere da Sé). La vision d’ensemble du projet s’est perdue, et ces architectures singulières dépérissent, reléguées aux marges d’une dynamique inexorablement tournée vers le tourisme de masse — l’exemple du rez-de-chaussée de la Casa do Olodum, transformé en boutique, en étant l’expression la plus flagrante.
Ce film propose une visite — nécessairement subjective — des réalisations de Lina Bo Bardi à l’instant de son tournage (mai et septembre 2019). Il porte un regard sur ces espaces toujours habités par l’esprit de l’architecte, où la qualité des interventions s’efface peu à peu dans la solitude de leur abandon.
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