Être né rue des Martyrs à Paris le 27 juillet 1968 ne semble pas lui avoir porté préjudice. Enfant, il aime les châteaux-forts et déjà Venise et veut être archéologue. Son père le réveille un dimanche matin pour écouter le cinéaste Jean Renoir parler à la radio et il est coutumier de longs détour afin d'apercevoir, par exemple, le viaduc de Garabit construit par Gustave Eiffel. Sa cinéphilie est dévorante et il voue un culte à quelques actrices, quelques acteurs, quelques films. Sous la douche, il écoute quotidiennement la bande son du film Les Enfants du Paradis, de Marcel Carné dont il connaitra par cœur la première heure.
Après s’être essayé à plusieurs sports, c’est la natation qui a ses faveurs et il s’entraîne régulièrement au niveau régional. L’option arts-plastique qu’il choisit pour entrer en seconde au Lycée de Montgeron (91) lui offre des rencontres essentielles. Trois professeurs, Anne-Marie Garat, Françoise Parfait et Jean-Claude Fozza accompagneront et formeront son goût pour l’image, la littérature, les voyages. Il s’essaye à la création de costumes, tout d’abord pour s’habiller, puis pour mettre en scène des défilés-spectacles qui sont autant d’occasions de convoquer ses amis, sa cinéphilie et les arts sous la marque Arnold 1.2.3.
À Senigallia (AN), en Italie, il rencontre la belle Angela qui est son inspiratrice, son modèle, son actrice. Pour elle, il coud des robes, écrit des films et il l'invite dans un roman, Période Simple qui rassemble, dans une maison de banlieue, une troupe d’amis et d’amants. Sa disparition, sidérante et brutale, bouleverse le champ de ses espérances. Il délaisse la mode, adapte son manuscrit en scénario de long-métrage, qui se transformera, au fil des réécriture, en film de court métrage Angela (1996). Il s’intéresse à la danse contemporaine dont les spectacles le passionne et fait la rencontre déterminante du Tanztheater de Pina Bausch en 1988. Il aime filmer la danse, puis s'essaye à la danse.
En 1997, il entre comme résident au Fresnoy, Studio national des arts contemporain de Tourcoing où ses arrières grands-parents se sont rencontrés en 1921. C’est l’occasion de mettre en œuvre ces formes, visages et corps qu’il assemble dans un même embrassement.
D'année en année, de films en films, sont intérêt se précise pour la représentation de la ville où des corps en mouvements inscrivent des présences qui oscillent entre figurations et absences. L'architecture devient une scène habitée d'expériences chorégraphiques.
Il collabore régulièrement sur des films comme chef-opérateur ou monteur et enseigne le cinéma dans des écoles d’art, de design et d’architecture.
Suite de bureaux, dans des appartements ou des lieux de passage.