1996 • Vidéo Beta SP • 30’
avec Didier Bastide, Alessandro Bernardeschi, Donata D’Urso, Guilaine Londez, Dominique Mercy, Joëlle Rollet, Liz Young.
Musique : Angela Allegrezza
Production : Arnold Pasquier - INA.
Dominique ne parvient pas à faire le deuil d’Angela. Il réunit quelques amis dans son jardin, où chansons et danses tentent d’apporter une réponse à l’absence.
Dominique is unable to grieve for Angela. He gathers a few friends in his garden, where song and dance try to find an answer to his absence.
L’histoire de ce court-métrage trouve son origine dans l’écriture de Période Simple (1986), un roman rédigé alors que j’étais lycéen à Montgeron (91). Ce fut un geste d’écriture spontané, une tentative de créer, par la fiction et à travers un lieu — une maison de banlieue — un abri pour Nathalie de Barros, camarade d’école dont l’état de santé et la condition d’existence m’inquiétaient. Le roman participa au Prix du Jeune Écrivain en 1987 et fut publié en extrait aux éditions Milan.
S’ensuivit un long processus d’écriture et de réécriture sous forme d’un scénario de long-métrage, qui, bien qu’examiné en commission plénière au C.N.C., ne reçut jamais de financement. Presque dix ans après la rédaction du manuscrit, je réalisai Angela, un court-métrage dont le récit s’éloigne du texte initial, mais où subsistent la maison comme lieu de rencontre et la présence du groupe d’amis.
La disparition d’Angela Allegrezza en 1989, personnage du roman, marque un tournant, tant dans mon travail que dans le récit. Le film cherche alors à donner corps à un lieu où le deuil pourrait se résoudre, où l’amitié, le chant et la danse viennent interroger la question de l’absence.
Quelques mois avant le début du tournage (février 1995), j’invite des amis chez moi pour une lecture du scénario du film ANGELA, qui, de version en version, est passé du long-métrage au moyen-métrage (environ 50 minutes à la lecture).
Ce document de travail, une captation en plan fixe d’un coin de la pièce où Vladimir Léon lit, tandis que Guilaine Londez (qui jouera dans le film) et Annie-Madeleine Gonzalez écoutent, constitue un témoignage d’une étape de création. Le scénario allait encore évoluer pour se recentrer autour de la figure de Dominique, recevant ses amis dans sa maison.
Aujourd’hui, avec le recul et l’oubli, les enjeux mêmes de ce texte et de cette discussion me semblent très lointains, voire presque indéchiffrables. C’est une pièce d’archéologie dont je suis néanmoins l’auteur.
Lecture du scénario Angela • version intermédiaire • février 1995 • lecteurs et auditeurs : Natalia de Barros, Marie-Claude Bénard, Annie-Madeleine Gonzalez, Guilaine Londez, Vladimir Léon, Matthias Leutrum, Françoise Parfait, Arnold Pasquier
