Performance pour deux acteurs (Nedjma Merahi & Arnold Pasquier), deux projections, musique, fumée • 40'

Créé le 7 juin 2008, 19 h • Festival Whoopee - Satellite Brindeau, Le Havre

Hôtel Senigallia est un retour. Vingt ans après, je retourne sur mes pas.
Je retrouve une petite ville balnéaire des Marches en Italie, Senigallia, où à 16 ans j’ai fait des rencontres.
Pour cette performance, deux images sont projetées l'une devant l'autre.
A l’arrière, les plans tournés en 2008, plans séquences qui déroulent des marches dans la ville de Senigallia.
Devant, sur un écran de tulle, des images tournées entre 1985 et 1989.
Entre les deux écrans, l’espace est une aire de jeu des souvenirs, que les corps viennent un instant incarner.
En 1989, je tourne avec Angela Allegrezza les derniers plans d’un film que nous avons commencé quatre ans plus tôt. Un film qui n’a pas de nom, sans récit ni scénario, qui est un lien entre nous. Chaque période d’été nous rassemble autour d’une idée, d’une proposition, voir simplement le plaisir de mettre en scène un moment. Plusieurs films existeront, Angela/Arnold,  Angela, Denis et moi, L’Adieu, et nous tournerons sans desseins les fragments d’un journal, d’une chronique, d’une fiction. Presque vingt ans plus tard, car il y a presque vingt ans qu’Angela est morte sur une route d’Autriche, je mets en scène ces images. Je suis retourné à Senigallia en février 2008 et j’ai filmé dans les rues, au bord de la mer, j’ai retrouvé les places, les établissements. Avec Nedjma Merahi, danseuse, nous allons traverser une scène où se rencontrent ces plans disjoints, tenter l’évocation d’une présence.
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