Les travaux présentés dans l'onglet ENSEIGNEMENTS sont le résultat d’ateliers de réalisations (cours, workshops) proposés aux étudiants d’écoles de design et d’architecture. Les thématiques abordent la question du corps et de leurs représentations en relation à l’espace et à l’architecture.
Atelier « inter-écoles » Fémis / Conservatoire d’art dramatique proposé par Arnold Pasquier, Mars/Avril 2017.
Avec Jean-Baptiste Le Vaillant, Manika Auxire, Harriet Davies, Virgil Leclaire, Leah Lapiower
Réalisation d’un film présenté sous forme d’une performance lors de la restitution des projets le samedi 1er avril 2017.
La réalisation du film/performance L’amour moderne a pris appuis sur l’œuvre cinématographique de Chantal Akerman Toute une nuit (1982). Ce film, qui se déroule le temps d’une nuit d’été à Bruxelles, raconte les expériences amoureuses d’un ensemble de personnes dont nous ne saurons rien d’autre que leurs tentatives d’approcher le corps de l’autre. Cette réalisation prolonge l’expérience vécue par la réalisatrice lors du tournage du documentaire Un jour Pina a demandé auprès de la compagnie du Tanztheater de Pina Bausch. C’est, en quelque sorte, la réponse de Chantal Akerman à la puissance du travail sentimental de Pina Bausch. Akerman déplace l’univers bauschien dans des appartements, des rues, des espaces publics de Bruxelles. Elle construit un théâtre à sa mesure, à la fois pudique, mélancolique et furieux.
J’ai proposé au groupe d’écrire une partition de rencontres amoureuses, qui sont autant d’épisodes d’une carte du tendre moderne. Ce qui était moderne, outre la liberté qu’ils prirent à explorer toutes les dimensions de l’amour, c’est leurs points de vue sur ces rencontres, la façon d’agencer les corps dans l’espace, de les faire résonner avec leur environnement. Il ne s’agissait pas d’un catalogue de l’art d’aimer en mars 2017, mais une suite de propositions personnelles qui déployaient un panorama sentimental. La première question posée fut : « comment est-ce que l’on aime aujourd’hui ? », et : « comment aimeriez-vous que l’on vous aime, maintenant ? ». Ils y ont répondu en petit groupe et formulés des propositions. Ils ont soumis leurs scénarios et tournés leurs films, collectivement, qui constitueront autant d’épisode de votre art d’aimer moderne. Chacun fut tour à tour scénariste, acteur, réalisateur. Ils furent attentifs à proposer des formes brèves, aisément réalisables dans le temps imparti de l’atelier. L’exercice proposait un enjeu de mise en scène renouvelée, dans l’écriture des scènes, dans le paysage (ou décor) et par le langage cinématographique employé. Lors de la projection/performance, il fut ménagé des « blancs » à l’intérieur du film, entre les épisodes. Ces espaces furent de moments d’interprétation scéniques, dans la salle de projection et devant l’écran, dans le faisceau lumineux du projecteur. Ils interprétèrent des formes concises, chorégraphiques, chantées, de leur art d’aimer. Ils travaillèrent des qualités de présence et d’interprétation de situation sentimentale, prolongement, résolution des scènes filmées. Ainsi, le film fut complété, mis en perspective, amplifié, interprété.
Avant le jour, un film de Jean-Baptiste Le Vaillant, avec Jean-Baptiste Le Vaillant & Manika Auxire
Mulberry Street, un film de Manon, avec Harriet Davies
La Reine, un film de Leah Lapiower, avec Manon & Jean-Baptiste Le Vaillant
Water-Causerie, un film de Virgil Leclaire, avec Virgil Leclaire & Leah Lapiower
Ne reste pas au bord de l'eau, un film de Manika Auxire, avec Manika Auxire & Leah Lapiower
Deux mètres derrière, un film de Harriet Davies, avec Harriet Davies & Virgil Leclaire
Image & montage, Thibault Castan
Aide à la réalisation, Samuel Favrou