Les travaux présentés dans l'onglet ENSEIGNEMENTS sont le résultat d’ateliers de réalisations (cours, workshops) proposés aux étudiants d’écoles de design et d’architecture. Les thématiques abordent la question du corps et de leurs représentations en relation à l’espace et à l’architecture.
2020 • Trois courts métrages • HD
Workshop vidéo à l'attention des étudiants de 3ère année, École Camondo.
Le point de départ du workshop, c’est le manifeste du paysagiste Gilles Clément Le Tiers-Paysage qui désigne la somme des espaces où l’homme abandonne l’évolution du paysage à la seule nature. Il concerne les délaissés urbains ou ruraux, les espaces de transition, les friches, marais, landes, tourbières, mais aussi les bords de route, rives, talus de voies ferrées, etc. A l’ensemble des délaissés viennent s’ajouter les territoires en réserve. Réserves de fait : lieux inaccessibles, sommets de montagne, lieux incultes, déserts ; réserves institutionnelles : parcs nationaux, parcs régionaux, « réserves naturelles ». Le terme de Tiers-Paysage ne se réfère pas au « Tiers-Monde » mais au Tiers-État. Il renvoie au mot de l’Abbé Siéyès : « Qu’est-ce que le Tiers-État ? – Tout – Quel rôle a-t-il joué jusqu’à présent ? - Aucun – Qu’aspire-t-il à devenir ? – Quelque chose. »
En complément à la cette thématique, il sera fait une présentation du thème de la « danse libre », esthétique chorégraphique qui apparait au début du XX° siècle et qui s’affranchit de l’espace de la scène pour investir la nature. Ce « retour aux sources » d’une danse en accord avec le paysage est une modalité de recherche pour envisager la place d’un corps « sauvage » dans le jardin de la ville.
Le workshop (atelier vidéo) propose la réalisation d’un film (par groupe d’étudiants) ayant pour sujet la notion de « sauvage » dans l’espace urbain. Le workshop se déroulera principalement en extérieur, sur le terrain (à définir) pour les repérages, les essais, puis le tournage des films. Il permet d’explorer la notion du « sauvage » par une série d’étapes qui constitueront au fil des jours un laboratoire de recherches. Le format du film (fiction, documentaire, installation vidéo) sera choisi pour sa pertinence par rapport au sujet défini en groupe et pour la relation qu'il établit dans la mosaïque d'éléments mis en œuvre dans les repérages (dessins, textes, photographies, films). Il sera demandé de choisir un terrain d’expérience précis, de concevoir un scénario, un plan de travail et de montage du film. Cet atelier est l’occasion de réfléchir en groupe à la réalisation d’une œuvre qui interroge la question du « sauvage » dans la ville, à partir d’un point de vue singulier et sensible.
revenir