Les travaux présentés dans l'onglet ENSEIGNEMENTS sont le résultat d’ateliers de réalisations (cours, workshops) proposés aux étudiants d’écoles de design et d’architecture. Les thématiques abordent la question du corps et de leurs représentations en relation à l’espace et à l’architecture.
Workshop GESTES, FONCTIONS EPHEMERES
4ème années
Karen Hansen, Arnold Pasquier, Michel Phelizon, École Camondo.
Ephémère : court, fugace, bref, momentané, passager, précaire, temporaire, provisoire, périssable, évanescent, jetable… la liste des synonymes est longue, mais aucun d’entre eux, à lui seul, ne suffit à épuiser la richesse de ce concept et chacun en éclaire un aspect. Ce qui est sur, c’est qu’éphémère fait référence à une notion de temporalité (donc de relativité) et probablement de transgression, dans des sociétés où la propriété est considérée comme une valeur, un culte et en tout cas un objectif – voir une fin – partagé par le plus grand nombre.
Peut on être propriétaire de quelque chose d’éphémère, peut on s’approprier (individuellement, collectivement) quelque chose d’éphémère ? En quoi la notion d’éphémère ne se heurte t’elle pas au paradigme de l’immortalité et son corolaire, celui de survivre, dans le souvenir, par la transmission. Peut on transgresser l’éphémère en gardant des traces matérielles et mémorielles (le dessin, la photographie, le récit, la vidéo, les nouvelles technologies etc.), en somme peut on patrimonialiser l’éphémère ?
Un évènementiel (par exemple un festival de musique) est généralement considéré comme éphémère, puisqu’il ne dure que quelques jours, mais l’est il encore quand il se renouvelle chaque année et qu’il devient ainsi une institution ? Même question, dans un autre domaine, un jardin peut il être considéré comme une création éphémère ? Une architecture éphémère peut également poser la question de la privatisation temporaire de l’espace public et plus généralement la difficulté d’ancrer des fonctionnalités dans la durée. Le champs de l’éphémère est vaste nous vous demandons de vous en approprier dans un premier temps, une dimension : à titre d’exemple le décors de théâtre ou de cinéma ; les exposition temporaire, le land art et le street art ; les installation et les performances ; les objets jetables ; les architectures éphémères…