Les travaux présentés dans l'onglet ENSEIGNEMENTS sont le résultat d’ateliers de réalisations (cours, workshops) proposés aux étudiants d’écoles de design et d’architecture. Les thématiques abordent la question du corps et de leurs représentations en relation à l’espace et à l’architecture.
Sujet de Workshop 3° année, voyage à l'étranger, Barcelone - L'Invisible
Film, montage des propositions d'étudiants, 19'57
Karen Hansen, Arnold Pasquier, Michel Phelizon, École Camondo, 2011.
Sujet : Le long de la ligne de métro N° L1 (Feixa Llarga – Fondo) qui traverse la ville de Barcelone, vous ferez l’expérience du rapport entre ce que l’on voit de la ville, ce que l’on devine et ce qui nous est caché. Le souterrain, l’ouvert, l’intérieur, l’extérieur, le sombre, le clair. Le corps se mesure à l’échelle du territoire et sert de révélateur. Il est l’outil, le marqueur, le papier-carbone d’une urbanité complexe qu’il aide à déchiffrer. L’invisible de la ville est en vous. L’invisible en nous.
Présentation générale de l’enseignement : Aborder le fait urbain par le flux, la circulation, le mouvement. La ville se traverse et s’expérimente par tous les moyens afin d’en saisir les ambiances, les impressions, les sentiments. Il s’agit d’aller d’un point A à un point B par le chemin le plus long, le plus aventureux, le plus improbable. Ce n’est pas le but qui compte, mais la promenade. Vous établirez des procédures, des mises en scènes, des modes de captures susceptibles d’attraper et de consigner les déclarations de la métropole, ses limites, ses fractures. Vous vous autoriserez des pratiques étranges pour des enjeux labyrinthiques. Vos dispositifs sonores, visuels et sensibles prennent en compte les notions de corps, de cadre et d’espace. Vous retournerez le paysage au profit de ses potentiels fictionnels, documentaires et narratifs. Vous toucherez au but par un lent, raisonné détour.
Objectifs : Développer le regard et la sensation par un ensemble d’exercices pluridisciplinaires qui mettent en relation la notion du cadre (de l’image, de la scène, de l’espace sonore…) et du corps (du cadreur, du marcheur, du performeur, du danseur…).
Contenu : Les relations entre le cinéma et l’art contemporain renouvellent la question de la transdisciplinarité. Le film n’hésite pas à croiser la danse, l’installation, la photographie, le théâtre, la musique, la littérature en produisant des formes mixtes ou hybrides. Le cinéma prend le risque d’un devenir chorégraphique, radiophonique ou théâtral, voire d’une métamorphose en empruntant également à la chronique, au journal filmé, à l’improvisation.
Mode pédagogique : Les étudiants travaillent en groupes. Différents outils techniques sont abordés, autour de la réalisation d’une forme (cinématographique, radiophonique, scénique, performative). Le workshop est inauguré par un atelier collectif de danse (3h). Après un rapide échauffement, des exercices d’improvisation permettent d’aborder des questions liés à l’espace, aux volumes, à la relation entre le corps et la matière. Aucun pratique de danse n’est nécessaire à cet atelier.
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