
2022 • HD • 5’30’’ • Film de présentation de l'enseignement Filmer [dans] l'architecture proposé depuis 2015 à l'École nationale supérieure d'architecture de Paris-Belleville.
Le cinéma, pour penser l'architecture
Depuis ses origines, le cinéma documente l'architecture et les usages urbains. Chaque film constitue le documentaire du paysage qu'il enregistre : il témoigne des pratiques, des qualités spatiales, de l'esthétique des lieux et du mouvement des corps. Le cadre devient forme, le montage se fait langage. Le vocabulaire cinématographique offre un outil pour penser l'espace, construire sa représentation, révéler ses volumes, saisir ses matières – toutes les qualités de l'architecture.
L'image restitue le grain des matériaux, les distances, les échelles. Elle interroge les rapports entre corps, espace et temps. Le cinéma invite à habiter les lieux : dans un mouvement de caméra, nous marchons, découvrons les villes, tissons un dialogue entre l'architecture et nous.
Une pédagogie par l'expérience
Cet atelier envisage le cinéma comme outil de réflexion architecturale. Comment regarder, cadrer un lieu ? Comment parcourir une architecture par une séquence d'images ? Comment représenter la matière, les volumes ? Comment écrire un récit qui rende compte d'un espace tridimensionnel réduit aux deux dimensions de l'image ?
Les étudiants explorent ces questions à travers une série d'exercices formant une séquence d'expériences. Plan, plan-séquence, travelling, profondeur de champ : ces éléments du vocabulaire cinématographique sont développés dans des exercices pratiques, principalement réalisés en cours, et mis en perspective avec des exemples puisés dans l'histoire du cinéma.
La plupart de ces exercices se déroulent en groupes, nécessitant un accord collectif pour trouver un sujet, l'envisager dans sa globalité et ses détails, écrire un scénario. Certains exercices individuels permettent à l'étudiant de développer une écriture plus personnelle. Le semestre se conclut par la réalisation d'un court métrage individuel.
Un territoire sensible à explorer
Ce cours de pratique vidéo aborde l'architecture comme territoire sensible, exploré sous ses dimensions esthétique, poétique et sociale. Dans un monde saturé de représentations et de signes, l'architecte doit apprendre à construire son propre rapport aux images. Il lui faut comprendre leur fabrication pour dialoguer à armes égales avec elles, inscrire son regard et son corps dans le champ des formes contemporaines.
Il ne s'agit pas seulement de filmer l'architecture, mais de filmer dans, avec, et pourquoi pas contre – tout contre.
OBJECTIFS DE L’ATELIER
Cet atelier envisage le cinéma comme un outil pour interroger l’architecture :
• Comment regarder et cadrer un lieu ?
• Comment parcourir une architecture par une séquence d’images ?
• Comment représenter la matière, les volumes, la lumière ?
• Comment écrire un récit qui rende compte d’un espace tridimensionnel à travers un médium en deux dimensions ?
Les étudiants explorent ces questions par une suite d’exercices, chacun formant une expérience sensible du rapport entre image et espace.
MÉTHODOLOGIE & EXERCICES
L’atelier repose sur un apprentissage pratique du langage cinématographique, à travers des exercices qui s’appuient sur des références issues de l’histoire du cinéma et mettent en jeu des notions fondamentales :
• Le plan et le plan-séquence
• Le travelling et le déplacement du regard
• La profondeur de champ et la perception de l’espace
• Le cadre et la composition visuelle
Ces exercices sont réalisés principalement en groupe, favorisant une approche collective :
• Choisir un sujet, le définir dans sa globalité et ses détails
• Écrire un scénario et concevoir une mise en scène
• Travailler ensemble à la fabrication d’images
D’autres exercices sont menés individuellement, permettant à chaque étudiant de développer une écriture plus personnelle.
Le dernier exercice du semestre aboutit à la réalisation d’un court-métrage individuel, synthèse des expérimentations menées au fil des semaines.

